Opération portes ouvertes. Le nouveau double recordman du monde n'a rien à cacher et veut que cela se sache.
Lundi soir, Alain Bernard , son entraîneur, Denis Auguin et Jean-Pierre Cervetti, le médecin fédéral ont tenu à faire le point sur la situation médicale du nouveau champion français. Alors que rien ne l'y obligeait, il a lui-même annoncé qu'il bénéficiait depuis deux ans d'une Autorisation à usage thérapeutique pour soigner un asthme à l'effort.
Il peut ainsi prendre deux bouffées de Ventoline avant chaque entraînement ou course. «Tout le monde pense que ce sont des produits qui peuvent augmenter la performance mais je veux préciser qu'on ne peut pas respirer mieux que bien. Ceux qui souffrent d'hyperactivité et qui ne se traitent pas sont pénalisés par rapport à ceux qui respirent bien», a précisé le médecin.Un peu moins de 20% des nageurs de l'équipe de France en bénéficient. L'asthme d'effort est extrêmement fréquent chez les nageurs, dans la mesure où ils «passent plus de 20 heures par semaine dans des atmosphères chaudes et humides».
Par ailleurs, Alain Bernard est soumis au suivi longitudinal. Les deux examens cliniques complets et les trois prises de sang obligatoires chaque année n'ont jamais révélé d'anomalie. Même résultat à la suite des trois contrôles urinaires qui ont suivi chacun de ses records du monde à Eindhoven et d'un autre, inopiné, pendant le stage de Dunkerque, précédant les championnats d'Europe. (avec AFP)