Retraite de Beloki

Cyclisme - Retraite - Beloki arrête ses recherches

A 34 ans, le grimpeur espagnol Joseba Beloki, dont le nom apparait dans le dossier de l'affaire Puerto, préfère jeter l'éponge après un an et demi passé sans courir, sauf quelques apparitions épisodiques. «Cela fait 18 mois que je ne cours pas. J'ai lutté contre vents et marées pour pouvoir porter à nouveau un dossard, mais cela n'a pas été possible», a déclaré ce vendredi le Basque, limogé par l'équipe Liberty-Seguros à l'été 2006, alors qu'il avait été interdit de participer au Tour de France.

C'est justement sur la Grande Boucle que Beloki avait acquis sa notoriété au fil d'une carrière professionnelle débutée en 1998 et passée dans des équipes aux noms entâchés de fautes ou de soupçons. Côté pile, trois éditions terminées sur le podium : deux troisièmes places en 2000 avec Festina et 2001 avec Once, derrière Lance Armstrong et Jan Ullrich, puis une position de dauphin de Lance Armstrong en 2002, toujours sous les ordres de Manolo Saiz, mais en l'absence d'Ullrich. Côté face reste cette chute spectaculaire survenue en 2003 dans la descente de l'étape de Gap et qui lui causa des fractures à un fémur, un coude et un poignet. L'image d'Armstrong coupant à travers champs pour l'éviter avait fait le tour du monde.

Beloki n'a jamais plus retrouvé son niveau après cette chute, enchaînant les échecs et mésententes au sein des équipes Brioches La Boulangère, Saunier-Duval et donc Liberty Seguros. Son retrait est d'ailleurs frappé du sceau de l'amertume. «Je pars la tête haute et fier de tout ce que j'ai fait», assure-t-il, annonçant la «mort lente» du cysclime et dénonçant les «codes immoraux» imposés à certains coureurs. Faut-il y lire le souvenir de ses frictions de l'époque Brioches La boulangère, quand il reprochait à la Fédération française de ne pas vouloir lui prescrire un traitement à base de cortisone pour soigner son asthme ? Cela restera probablement un des mystères d'un coureur à l'éphémère et brillante carrière. (Avec AFP)