Klöden et la malédiction du Tdf

En 2000, Klöden avait réalisé une superbe saison. Vainqueur de Paris-Nice et du Tour du Pays-Basque, il termine 3e des Jeux Olympiques derrière Ullrich et Vinokourov. Il est alors considéré comme un futur crack.

Entre 2001 et 2003, l’Allemand ne confirme pas. En 2003, une chute en début du Tour de France le contraint à l’abandon.

C’est la renaissance en 2004. 6e du Tour d’Allemagne et de la Flèche Wallonne, il termine 2e du Tour de France dont il avait pris le départ au service de Ullrich.

L’année suivante, il est de nouveau contraint à l’abandon sur le Tour de France après une chute avec une fracture du scaphoïde comme conséquence.

Son début de saison 2006 est perturbé par des pépins physiques. Malade, il est contraint d’abandonner au Tour de Suisse, ce qui ne va pas l’empêcher de finir, après la disqualification de Landis, deuxième du Tour de France derrière Pereiro. Sans l’incroyable échappée de Pereiro et les mauvais choix tactiques de son équipe, c’est sans doute lui qui aurait gagné.

En 2007, il quitte T-Mobile pour rejoindre Astana. On lui promet en début de saison qu’il sera sur le même pied d’égalité de Vinokourov mais avant le départ du Tour de France, les rôles sont redistribués et l’Allemand (sous la pression du sponsor kazakh ?) est contraint de se mettre au service de Vinokourov. Englué dans les affaires de dopage, l’équipe ASTANA décide de se retirer en cours du Tour.

Cette année, Klöden (32 ans) avait fait du Tour de France son principal rendez-vous. On sait désormais qu’il ne pourra y participer.

Deux abandons sur chute (2003 et 2005), le retrait (2007) puis le boycott (2008) de son équipe, une échappée folle (2006) du futur vainqueur, Klöden peut avoir bien des regrets.

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L'éviction de l'équipe Astana du Tour de France a fait réagir l'un de ses leaders jeudi. Andreas Klöden (photos Archives L'Equipe), qui était l'un des favoris théoriques de l'édition 2008, a indiqué sur son site internet : «Je ne comprends plus rien à ce monde.»

L'Allemand s'est dit à la fois contrarié et attristé par la décision des organisateurs de la Grande Boucle. «J'ai été testé cinq ou six fois l'an passé, a-t-il affirmé, à chaque fois négatif. Je souffre parce que d'autres se dopent, se font attraper et maintenant tout le monde trinque.»

En raison des affaires de dopage qui ont secoué ces deux dernières années la formation, cette dernière a été privée, mercredi, de toute participation au Tour de France 2008 et aux autres courses organisées par ASO. Le leader d'Astana, qui n'est autre que le vainqueur de l'édition 2007, l'Espagnol Alberto Contador, s'est quant à lui dit déçu de ne pas pouvoir défendre son titre. «C'est un triste jour pour le cyclisme, a-t-il déclaré. Mon principal objectif était de répéter le triomphe de 2007 mais ce n'est pas possible pour moi maintenant.» (Avec AFP)