Fernando Alonso, imperturbable malgré la lourde sanction financière et sportive infligée la veille à son équipe McLaren-Mercedes, s'est montré le plus rapide des essais libres du Grand Prix de Belgique, vendredi sur le circuit de Spa-Francorchamps.
Comme il l'a toujours clamé, pour lui le plus important est le titre pilotes. Que son équipe ait été exclue du Championnat du monde Constructeurs ne doit donc pas le déranger outre mesure. En tout cas pas suffisamment pour le faire dévier de son objectif.
"Le week-end a bien commencé, nous avons effectué tout le travail prévu sur les réglages et obtenus des résultats positifs", commente-t-il sobrement.
"La voiture se pilote bien sur ce tracé, mais il y a toujours des petites choses à améliorer, poursuit-il. Nous avons une bonne idée de ce que nous pouvons améliorer, donc je pense que nous aurons une lutte serrée tout le week-end".
Bataille serrée en particulier contre son coéquipier Lewis Hamilton sur lequel le double champion du monde compte trois points de retard en tête du Championnat pilotes, le seul désormais que l'équipe peut viser.
Hamilton a signé vendredi le deuxième meilleur chrono de la journée, à 111/1000 d'Alonso.
"J'adore ce circuit, nous n'avons connu aucun problème aujourd'hui (vendredi) et j'ai donc pu me faire plaisir à piloter la MP4-22 sur ce tracé en évaluant de quoi elle était capable", poursuit-il.
"L'équilibre de la voiture sur ce circuit technique est bon, mais j'ai eu du mal à avoir un tour libre avant la toute fin" de la seconde séance du jour, note le Britannique qui ressent néanmoins "une nette amélioration de la performance globale" par rapport aux essais privés effectués dans les Ardennes belges en juillet.
Car la F1 retrouve le très apprécié circuit de Spa-Francorchamps après une année d'absence. Et le patron de McLaren-Mercedes, Ron Dennis, que la décision de la FIA a profondément touché, se dit "content" de pouvoir se "reconcentrer sur ce qui se passe en piste".
Un sentiment partagé par ses pairs. "Il faut maintenant arrêter (avec cette histoire d'espionnage qui ternit le championnat depuis des semaines) et parler de sport", conjure le patron de Renault, Flavio Briatore.
"Une décision a été prise, passons maintenant à autre chose, revenons au sport", renchérit celui de Toro Rosso, l'ancien pilote McLaren, Gerhard Berger.
Du sport, il devrait y en avoir dès samedi en qualifications, si les Ferrari de Kimi Räikkönen et Felipe Massa confirment les attentes sur un tracé sensé convenir à leur châssis à empattement long.
"Nous avons toujours du mal à faire un bon temps dans notre premier tour en pneus neufs", regrette cependant le directeur technique de la Scuderia, Luca Baldisserri.
"Il faut que nous améliorions notre voiture", ajoute Räikkönen, satisfait de sa séance matinale durant laquelle il a signé le meilleur chrono, mais déçu de celle de l'après-midi. Il termine la journée avec le 4e meilleur chrono, à plus d'une demi-seconde d'Alonso.
"J'ai eu du mal à trouver les réglages" lors de la deuxième séance, explique le Finlandais, tandis que son coéquipier n'aura eu qu'une seule séance de travail vendredi en raison d'une sortie de route dans son deuxième tour matinal.
"J'ai perdu du temps le matin, mais au bout du compte ce fut une bonne journée", estime Massa, 3e chrono sur l'ensemble des deux séances à 299/1000 de la meilleure McLaren-Mercedes.
Les qualifications donneront une première indication fiable sur le niveau de performance des uns et des autres samedi à partir de 14h00 (12h00 GMT).
SPA-FRANCORCHAMPS (AFP) - 14/09/2007