[Discussions] Super 14

Michalak à la découverte du monde



Longtemps incertain en raison d'une douleur à un mollet, Frédéric Michalak tiendra bien sa place vendredi contre la Western Force. L’ancien Toulousain compte bien profiter à fond de cette expérience exceptionnelle.

Une douleur à un mollet a failli gâcher tout le plaisir de Frédéric Michalak. Attendu dans le XV de départ qui doit affronter la Western Force, vendredi en ouverture du Super 14, l’ancien Toulousain a du attendre le dernier moment pour se déclarer bon pour le service. Un contretemps finalement sans conséquence pour le joueur et pour l’encadrement des Natal Sharks, rapidement sous le charme de l’international français. « Il ne veut pas être vu comme le protégé du coach, explique ainsi l’entraîneur, Dick Muir. En tout cas, ici, il se sent très bien et se comporte comme un vrai professionnel. Il a eu une très bonne éducation. » L’intéressé ne boude d’ailleurs pas son plaisir à l’idée de découvrir le rugby sud-africain. « C’est un rêve qui devient réalité. Je suis venu aux Sharks parce que j’aime ce genre de challenge et je ne m’attends à rien d’autre qu’un très gros challenge ici. »

Avec Francois Steyn, Ruan Pienaar, Waylon Murray et JP Pietersen, les Sharks paraissent bien armés pour rééditer la performance de l’année dernière. Dans une rencontre 100% sud-africaine, ils ne s’étaient en effet inclinés qu’en finale face aux Northern Bulls. Depuis, Butch James, champion du monde en France, est parti à Bath et Michalak est arrivé. « Nous avions besoin d’un joueur de premier plan, continue Muir. C’est un poste stratégique et nous devions remplacer un joueur de classe internationale par un autre joueur de classe international. » Des propos sans doute appréciés par l’intéressé. « La plupart de mes proches me dit que je vais me régaler. Le fait de jouer au rugby là-bas va être une nouvelle expérience, c’est un beau pays en reconstruction. Il y a de la richesse dans ce pays. Ça me plaît d’aller à la rencontre des gens. »

D’autant que Michalak n’a signé qu’un contrat d’un an. Un contrat pour le plaisir du jeu. « J’aurais pu tripler mon salaire en allant ailleurs, mais l’intérêt sportif reste un atout supplémentaire, nous avouait le joueur avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud. Quand on te propose d’aller jouer là-bas, tu y vas gratuit. Ils m’ont payé trois billets d’avion. J’en ai pris un pour moi et mon avocat, et le dernier c’était pour y retourner. C’est quand même un évènement sportif important à vivre. En ce qui me concerne, je n’ai pas vu d’intérêt financier. Chacun le fait à sa manière. Il y en a qui préfère vivre tranquille chez eux avec la famille, moi je n’ai pas de femme, pas d’enfant. Je n’ai pas cette contrainte. Je ne pense qu’au rugby et c’est tout. »